8 décembre 2013


3 commentaires:

Anonyme a dit…

La gloire nul ne peut l’avoir, à moins de faire de sa vie une œuvre d’art, point de prestige, seulement des vestiges, qui nourrissent la fraternité, n’est-ce pas cela l’éternité ?

Anonyme a dit…

A partir d'un dessin aussi prenant, on peut construire la trame de tout un récit !

Nawel Louerrad a dit…

Merci pour vos commentaires chère lectrice/cher lecteur ! et pour mieux vous remercier, un poème de Léon-Paul Fargue à propos de vestiges et d'éternité :

"Un long bras timbré d'or glisse du haut des arbres
Et commence à descendre et tinte dans les branches.
Les feuilles et les fleurs se pressent et s'entendent.
J'ai vu l'orvet glisser dans la douceur du soir.
Diane sur l'étang se penche et met son masque.
Un soulier de satin court dans la clairière
Comme un rappel de ciel qui rejoint l'horizon.
Les barques de la nuit sont prêtes à partir.
D'autres viendront s'asseoir sur la chaise de fer.
D'autres verront cela quand je ne serai plus.
La lumière oubliera ceux qui l'ont tant aimée.
Nul appel ne viendra rallumer nos visages.
Nul sanglot ne fera retentir notre amour.
Nos fenêtres seront éteintes.
Un couple d'étrangers longera la rue grise.
Les voix,
D'autres voix chanteront, d'autres yeux pleureront
Dans une maison neuve.
Tout sera consommé, tout sera pardonné,
La peine sera fraîche et la forêt nouvelle,
Et peut-être qu'un jour, pour de nouveaux amis,
Dieu tiendra ce bonheur qu'il nous avait promis."